Mega EverDrive – Le chaînon manquant entre la console et l’émulateur

Cela fait plus de 20 ans que le débat fait rage dans le milieu des joueurs — et collectionneurs — retrogaming : Est-ce que l’émulation c’est le mal? Est-ce que tout ce qui compte ça n’est pas le gameplay? Le plaisir d’ouvrir la boîte de jeu et de mettre sa cartouche dans la console vaut-il le prix délirant de certains jeux devenus rares et victimes de la spéculation?

Gley Lancer, un excellent shoot sur Mega Drive JP devenu très rare et dont les originaux se vendent désormais à prix d’or..

Au final un émulateur avec un bon filtre CRT voire directement branché en HDMI sur un upscaler n’est-il pas suffisant pour jouer au même jeu, avec tous les avantages que cela comporte, comme facilité de capturer le gameplay, le côté pratique de pouvoir sauvegarder quand on le souhaite — les save-states — un accès à toutes la scène du modding/homebrew avec les jeux modifiés, traduits, voire complètement originaux et surtout un accès à des milliers de titres sans avoir à dépenser quoi que ce soit?

Encore une fois, tout est une question de niveau d’exigence en terme de fidélité.

Tout comme je le rappelais dans mon article sur le choix de l’écran, la recherche de la fidélité concernant les jeux implique plus de temps, d’argent et d’espace à allouer à sa passion, et ce niveau d’exigence peut varier selon les envies de chacun. Jouer sur un écran CRT, jouer avec les vrais contrôleurs d’origine, profiter d’un rendu sonore plus authentique, etc. En général dès qu’on commence à vouloir retrouver les sensations de l’époque, arrive le moment où il faut acquérir les jeux originaux et là ça peut devenir un vrai gouffre.

Certes il est plaisant d’avoir plein de jolies boîtes mais ça prend de la place, il faut pouvoir les stocker/exposer convenablement, et de + en + de titres sont sujets à la spéculation, rendant l’acquisition de certains un véritable investissement

Vous avez une console à cartouche (MD, NES, SNES, GB, GBA, N64)? J’ai une bonne nouvelle!

Si comme moi vous recherchez une haute fidélité mais que contrairement à moi vous n’attachez pas beaucoup d’importance dans le fait de posséder les les boîtes/cartouches originales des jeux — soit parce que ça ne vous intéresse pas, soit parce que le coût est rédhibitoire — pour vous lancer dans un setup rétro qui allie expérience authentique et modernité tout en restant abordable, regardez un peu cette merveille créée par l’ukrainien Krikzz (Igor Golubovskiy):

Le Mega Everdrive, le mix parfait entre émulation et expérience authentique !

Cette cartouche custom baptisée « Mega Everdrive » va vous permettre de faire un pont entre la console et une carte SD, chargera la ROM du jeu que vous souhaitez et reproduira fidèlement l’architecture de la cartouche d’origine. Le résultat est qu’un jeu chargé sur cette cartouche tournera sur la console de manière strictement identique à l’original!

Ça n’est donc pas un émulateur, la console exécute le jeu comme si on y avait mis la vraie cartouche!

Je vous propose un petit tour des fonctionnalités de cet outil remarquable et des possibilités apportées au delà du catalogue complet de jeux, qui en font un must-have même pour les collectionneurs qui veulent aller plus loin dans leur passion du retrogaming.

Mega Everdrive X7, la Rolls des « ROM carts »

L’ami Krikzz, qui avait commencé ce projet seul dans son garage à l’époque, propose désormais à la vente sur son store divers modèles de cartouches depuis 2009.

C’est quand même la classe d’avoir une vraie boite pour une cartouche custom, ça fait tout de suite + sérieux!

Le modèle X7 est le modèle le + haut de gamme proposant le + de fonctionnalités et le + pratique à utiliser, vendu à ce jour environ 150 €. Ça n’est pas tout à fait donné mais l’investissement devient très vite rentable quand on sait que la cartouche seule peut littéralement remplacer l’intégralité de la librairie de la console.

Magic: Blast Processing technology !

Il existe des variantes moins onéreuses, les fonctionnalités des différents modèles varient en fonction de la puissance des composants et des modules proposés, mais le principe fondamental reste le même: Permettre de connecter une carte SD dans une cartouche qui une fois dans la console proposera via un OS intégré une surcouche avec une interface graphique via laquelle on pourra lancer le jeu de son choix.

La cartouche est livrée dans sa boîte avec son manuel en couleurs très complet, à l’ancienne! Ce dernier est bien évidemment aussi dispo en ligne sur la page du produit, et en cas de souci il est possible de faire une demande sur le forum de support.

On regrettera juste que la boîte ne soit pas au format standard des boîtes Mega Drive..

La petite boîte de l’Everdrive à côté de la boîte standard JP de Gaiares. Dommage je l’aurais bien exposée avec les autres!

La cartouche elle-même ressemble à une cartouche PAL/US avec des stries, son format est donc compatible avec n’importe quelle console car seules les cartouches JP sont incompatibles avec les autres consoles.

À gauche l’Everdrive, à droite en haut une cartouche format US/PAL et en bas une cartouche format JP

L’ensemble est donc de fabrication « maison », il ne s’agit pas de moulages recyclés d’autres cartouches, de la même manière la carte à l’intérieur est entièrement originale. Le résultat est très propre en tout cas.


Sur le dessus de la cartouche on à droite un port USB qui sert à interfacer la cartouche avec un PC pour utiliser des outils de développement,  un bouton qui permet de simuler le bouton pause de la Master System lorsque la console est dans ce mode, et enfin bien-sûr le port de carte SD au centre.

La cartouche s’insère dans la console de manière tout à fait standard, est alimentée par la console et ne requiert aucun fil d’aucune sorte pour être mise à jour, tout se passe via la carte SD. Vu qu’on en parle…

Préparation de la carte SD

Les cartes SD compatible sont de format microSD, jusqu’à 32Go, il est recommandé d’utiliser des cartes de bonne facture, classe 10 minimum, assurant de bonnes vitesses de transfert.

A gauche ma carte Kingston compatible, à droite ma carte PNY provoquant l’erreur au lancement de l’OS

Malheureusement il est possible qu’une carte SD performante sur le papier ne soit pas au top, et l’Everdrive est assez sensible à ce niveau de performance. Par exemple ma carte SD PNY provoquait des erreurs au lancement de l’OS, j’ai du racheter une carte de meilleure facture Kingston pour avoir satisfaction.

SD IO error, typique d’une carte SD incompatible. Attention à se procurer une carte SD de qualité!

La carte doit être formatée en FAT32 et vous êtes libres de votre arborescence de fichiers, tant que les fichiers finaux sont des copies des ROMs des jeux, au format hexadécimal.

Je ne veux pas de problèmes alors je ne vous donne pas de lien direct pour télécharger vos ROMs, mais je suis sûr qu’une requête du style « Mega Everdrive ROM pack » dans votre moteur de recherche favori vous guidera vers des packages touts prêts à l’utilisation en quelques minutes…

À noter qu’il est nécessaire d’installer l’OS dans un répertoire MEGA à la racine de la carte, l’OS à jour est téléchargeable sur le site de Krikzz. Pour le reste organisez comme ça vous arrange.

La carte s’insère dans la cartouche de cette façon, la face imprimée vers l’arrière:

Allumez la console, et entrez dans un nouveau monde de possibilités !

Les informations système de la cartouche, utile pour savoir ce que détecte l’OS sur la console.

Tous les jeux, et même + encore !

Au lancement, la magie noire opère, et la liste des répertoires et des fichiers apparaît. Il est possible de naviguer à la manette et de parcourir les répertoires comme dans un système d’exploitation classique.

Quand on y pense, c’est assez dingue d’avoir développé un OS qui tourne sur une console 16-bit..

Il suffit de naviguer jusqu’à un fichier de ROM et de le sélectionner, et hop, il se lance sur le champ!

Le rarissime Crusader of Centy (Soleil) qui tourne sur ma console exactement comme si j’avais la véritable cartouche ! Que de souvenirs! — et que de regrets de l’avoir vendu 30 francs à l’époque…

Pour les jeux qui en disposaient, l’Everdrive gère les sauvegardes, et les range dans un répertoire sur la carte SD, vous pouvez donc en plus les copier et les conserver autant que vous le souhaitez, vous n’êtes plus sujet à la perte de données au cas où la batterie interne lâcherait.

L’OS propose en plus quelques fonctionnalités sympas comme la conservation de la liste des derniers jeux joués, permet d’ouvrir un menu in-game avec un raccourci pour revenir à l’écran de démarrage sans bouger de son canapé, et même une feature expérimentale de save-state.

Attention toutefois nous n’avons pas affaire à un émulateur mais à une machine analogique à laquelle l’OS de l’Everdrive a un accès limité, donc il ne sera pas possible d’avoir un système de sauvegarde/chargement aussi robuste que sur un émulateur, il risque en effet d’y avoir des bugs voire des crashs en utilisant cette fonctionnalité. Krikzz est très clair sur l’aspect « bonus expérimental » des sauvegardes à la volée.

Pour avoir testé ça fonctionne plutôt pas mal, avec les jeux qui le supportent bien on a vraiment la flexibilité de l’émulateur dans la console. Chapeau!

Castlevania Vampire Killer, encore un excellent jeu très rare enfin rendu accessible grâce à l’Everdrive, et pour lequel les save-states ne sont pas du luxe..

Master System, The Challenge Will Always Be There

La Mega Drive était capable d’exécuter les jeux Master System avec un accessoire appelé Power Base Converter, le Mega Everdrive reproduit ce comportement et permet de charger les ROMs Master System de manière transparente.

Mon premier jeu vidéo, Alex Kidd in Miracle World, livré à l’époque DANS la Master System II

Cela étend encore la liste de jeux accessibles simplement depuis sa carte SD, et toujours avec un rendu 100% authentique. L’Everdrive supporte aussi les ROMs de l’ancien modèle, la première console de salon de SEGA, le  SG-1000.

Il est aussi possible de charger les ROMs 32X en insérant la cartouche Everdrive dans un 32X, et de rendre votre Mega CD region-free en forçant les jeux zonés à se lancer sur votre console d’une région différente.

OK, mais si on est déjà collectionneur et qu’on a déjà tous ces jeux, quel intérêt? Bougez-pas.

Les jeux exclus JP traduits jouables sur sa console

Langrisser II, un Tactical RPG sorti exclusivement au Japon en 1994, ici traduit en anglais.

Vous allez me dire, les ROMs traduites ça n’est pas nouveau, sauf qu’encore une fois là il s’agit de jouer sur sa véritable console et pas sur un émulateur, tout en alliant le confort de pouvoir accéder à du contenu inédit. La librairie disponible est alors d’autant enrichie par tous ces RPGs qui ne sont jamais arrivés jusque dans nos contrées et qui ont été rendus accessibles par la communauté de modding. Merci à eux.

Pour moi c’est clairement LA killer-feature. Admirez cette superbe intro de Gley Lancer sous-titrée:

Les homebrews

La scène homebrew est plus riche qu’on ne le pense et il y a des tas de ROMs non officielles de jeux réécrits ou portés par des fans, voire de jeux non officiellement mis sur le marché mais pérennisés par la magie du net.

Par exemple ce projet fou d’Andy Grind de réécrire le fabuleux Cave Story pour la Mega Drive:

Outre les jeux existants il y a aussi des jeux complètement originaux voire des démos techniques virant à l’expérience artistique que des passionnés ont développé juste pour le fun. C’est par exemple très impressionnant de faire tourner la démo Overdrive par le Titan Demo Group qui fait cracher ses tripes à la console tant au niveau de l’image que du son.

Quand on est un passionné de cette époque et de ce qui gravite autour, il serait dommage de passer à côté de tout ce contenu partagé par la communauté sous prétexte qu’on ne se limite qu’aux productions officielles.

Extra: Les petits utilitaires vraiment cools

Grâce aux outils développés par la communauté, votre console peut aussi vous rendre service!

Par exemple la 240p Test Suite, un logiciel qui permet d’afficher des séries de tests vidéo destinés à la calibration votre écran, plus particulièrement votre écran CRT dans le cadre du retrogaming en 240p.

Si vous voulez vous faire plaisir et profiter du son génial de votre FM Yamaha YM2612 qui se trouve sous le capot de votre Mega Drive, des lecteurs de musique épurés permettent de transformer votre console en lecteur audio. Vraiment excellent car c’est la console qui interprète la piste sonore, le rendu est 100% authentique!

Alors, aurait-on atteint la perfection? Les mondes de l’émulation et des cartouches de jeu se sont-ils réellement rejoints?

Les limites du système

Il existe de nombreux modèles de ROM Carts, la série Everdrive de Krikzz est l’une des plus reconnues sur le marché et propose des tas de fonctions très pratiques, mais intrinsèquement la limite de ce type de cartouche est sa capacité à reproduire l’architecture des vraies cartouches de jeu, et selon les cas les cartouches ont pu voir se doter d’architectures plus ou moins variées.

Le cas le plus connu est celui de la Super Nintendo, qui compte plus d’une dizaine de puces intégrées différentes dans les cartouches de jeu destinées à étendre les capacités graphiques de la console. Pour le cas du Super Everdrive/SD2SNES, Krikzz a réussi à reproduire les architectures d’un certain nombre de chips comme les DSP ou les CX de Capcom, mais pas l’intégralité. La conséquence est qu’un jeu prévu pour bénéficier d’un chip non supporté comme le SuperFX —on citera Star Fox ou Yoshi’s Island — ne pourront pas être  joués sur l’Everdrive.

Le premier Rockman n’utilise pas de puce spéciale mais pour les épisodes suivants Capccom a implémenté une puce CX4, supportée par le SD2SNES de Krikzz

Globalement sur l’ensemble des consoles pour lesquelles un Everdrive a été développé, la couverture des librairies atteint souvent 99% voire 100%, c’est très honnête, et pour les quelques titres qui ne sont pas compatibles, il faudra vous procurer un original. Ça tombe bien, ce ne sont pas forcément les + chers.

Concernant la Mega Drive à part Virtua Racing et une poignée de titres obscurs, tout fonctionne parfaitement, même Super Street Fighter 2 et sa fameuse ROM de 40 Mega!

Pour SSFII Capcom avait repoussé les limites matérielles de la console, une prouesse technique.

On notera aussi que malgré le Megakey hardware géré par l’Everdrive pour changer la région de la console et permettre de lancer toutes les ROMs, ça ne transforme pas pour autant votre console PAL en console NTSC et inversement. Ne vous attendez donc pas à ce que les jeux US ou JP fonctionnent parfaitement sur votre console européenne, il faudra soit un mod 60Hz sur votre console soit vous procurer une console NTSC.

Conclusion: Un must-have !

Vous l’aurez compris l’Everdrive est une vraie mine de possibilités qui offre une expérience de jeu réellement satisfaisante même pour les puristes, si bien-sûr on a déjà effectué l’investissement initial d’une console en état de marche. Je pense aussi que même dans une optique de conservation du matériel, jouer sur l’Everdrive limite la manipulation des cartouches et de la console au changement de jeu, prévenant les risque de dommages pour les utilisations quotidiennes.

Je ne lancerai pas de débat sur le bien-fondé du « piratage » des jeux car on parle ici de titres qui ont 25 ans d’âge et qui ne sont plus commercialisés, certains peuvent être en plus extrêmement difficiles à trouver à un prix abordable sur ces plateformes. Toujours est-il que cet outil permet de faire de grosses économies et rend accessible un vrai setup retrogaming au plus grand nombre.

Pour ma part je vais continuer à collectionner les boîtes mais j’ai tout de même trouvé mon bonheur avec l’Everdrive en profitant des traductions, des petits outils et autres joyeusetés proposées par la communauté, et j’ai pu me faire plaisir en testant les titres les plus onéreux en avance.

Merci Krikzz !!

11 réflexions sur « Mega EverDrive – Le chaînon manquant entre la console et l’émulateur »

  1. Bon article !
    J’avoue que ne jouant que sur support original, l’everdrive me tente fatalement, telle une ombre dans laquelle je n’ai pas encore succombé. En effet, je suis méfiant à l’idée d’avoir accès à des centaines de titres en 3 clics (j’apprécie l’investissement personnel dans la recherche du jeu physique, créer sa propre histoire relationnel avec un titre, faire grandir l’envie, etc. j’inclus tout cela dans l’expérience globale de jeu).

    « Je pense aussi que même dans une optique de conservation du matériel, jouer sur l’Everdrive limite la manipulation des cartouches et de la console au changement de jeu, prévenant les risque de dommages pour les utilisations quotidiennes. »

    Là par contre, je trouve cela très dommage. Posséder la cartouche originale et faire tourner un everdrive tristounet…
    Sans compter qu’il est bon pour les roms du jeu d’être utilisés (cad traversés par la charge du courant). Sur Amiga par exemple, il est conseillé de jouer à ses disquettes originales pour conserver leur charge magnétique (cela les « recharge », en extrapolant). Même si les données sont infiniment plus protégées sur cartouches que sur disquettes, utiliser le matos original est fondamentalement bon pour le matériel ;)

    1. Bonjour et merci du compliment!

      En fait je considère l’Everdrive comme un complément et non comme un remplacement de la collection de jeux en boîte. En effet je continue à collectionner du jeu physique et j’ai toujours du plaisir à mettre le jeu original dans la console quand je veux me faire une session.

      Je trouve que c’est pratique par contre de ne pas devoir manipuler trop les jeux lorsqu’on fait une soirée avec des amis où l’on teste plusieurs titres en mode arcade et qu’on « zappe » beaucoup, ou simplement pour explorer la liste et découvrir des nouveaux titres. Quand je suis seul tranquille et que je veux me faire une longue session de Super Metroid ou de Story of Thor par contre j’apprécie d’utiliser la vraie cartouche, le petit rituel de la boîte faisant partie de l’expérience, je peux aussi prendre mon temps pour préserver le matériel. Deux approches, deux usages!

      Et bonne remarque concernant la bonne santé de la mémoire des cartouches, c’est important de les utiliser de temps en temps! Je reparlerai de la conservation des ROMs et des sauvegardes cette année si tout va bien dans un prochain article.. En attendant, à plus et bon jeu!

  2. Bonjour,

    Merci pour cet article intéressant !
    Pas simple de trouver des retours en français sur le Mega Everdrive, de la part d’un joueur et collectionneur de cartouches originales qui plus est :-)
    Du coup, je comprends de ton test qu’il n’y a absolument AUCUNE différence entre un jeu lancé sur l’Everdrive et un jeu original Megadrive ?
    Pas de latence perceptible ou autre différence qui viendrait altérer le plaisir pour un joueur habitué à jouer aux originaux ?
    Es-tu sûr qu’il n’y a aucune émulation ? Je veux dire, tout n’est pas hardware dans cette solution, si ? C’est comme si on écrivait les EPROMS d’une cartouche originale et qu’on l’insérait dans la console ?

    Désolé d’insister ;-)
    Et encore bravo pour ce billet !

    1. Bonjour Jules,

      Merci pour les compliments!

      D’après mon expérience il n’y a absolument aucune différence à l’exécution entre un jeu natif et la même ROM sur l’Everdrive. Pas de latence, pas de différence, pas pire, pas moins bien, c’est strictement identique. La ROM du jeu est réellement copiée dans la mémoire de l’Everdrive à l’exécution et ce dernier reproduit architecture matérielle d’une véritable cartouche. Il y a zéro émulation, zéro framebuffer, le seul software présent est l’OS qui permet de parcourir les dossiers et charger les ROMs, et ce dernier tourne en natif sur le CPU de la console.

      L’Everdrive peut avoir recours au FPGA sur certains modèles pour reproduire le comportement de puces graphiques ou sonores spécifiques, ou pour gérer l’interface EEPROM des sauvegardes, mais ce que reçoit la console depuis la cartouche est ISO avec la cartouche originale.

      Par contre il est possible de tomber sur des ROMs qui ne fonctionneront pas, il y a deux causes possibles: Soit le jeu fait appel à un matériel inclus dans la cartouche d’origine qui n’est pas supporté par l’Everdrive – comme une puce d’accélération graphique par exemple – ou alors, cas qui arrive souvent, la ROM testée est une ROM qui avait été patchée pour fonctionner avec un émulateur et diffère donc légèrement de la ROM originale. Dans ce cas il faut trouver une ROM originale ou l’extraire soi-même de la vraie cartouche.

      En espérant avoir pu répondre à ta question!

  3. Salut merci pour ton super articles :) j’ai juste une question concernant la sauvegarde d’une partie jouer qu’on veut continuer plus tard tu as préciser que ça peut provoquer un bug sur la durée ….est ce que tu as une solution pour sauvegarder des parties sans causer de crash ?

    1. Bonjour et merci pour les compliments! Je n’utilise pas cette feature donc je n’ai malheureusement pas de retour d’expérience probant à ce sujet, lorsque j’ai testé sur 2-3 jeux j’ai eu des bugs comme de la désynchro de la musique ou des instabilités inquiétantes dans l’exécution du jeu. Je suppose que ça doit mieux se prêter à certains jeux que d’autres, mais je n’ai pas creusé la question..

  4. Bonjour, afin d’avoir des jeux jap fidèles à 60 Hz (je parle de la SD2SNES), ne vaut-il pas mieux avoir une super famicom jap avec l’everdrive du coup ? les everdricve amrchent sur les version jap j’imagine, non ?

    1. Bonjour Djin67,

      Si les ROMs qui sont sur la carte SD sont des ROMs PAL (EU) elles sont prévues pour fonctionner sur un système PAL et donc en 50 Hz, dans ce cas là pas de souci avec ta console européenne ; Mais si en effet tu veux jouer à des ROMs US ou JP il te faudra une console NTSC US ou JP. Possible aussi si ta Super Nintendo PAL dispose d’un switch 50/60 Hz via un mod matériel.

      Dans tous les cas les Everdrive fonctionnent sur toutes les versions de consoles, tout dépend des régions des ROMs que tu y exécutes.

      En espérant avoir pu t’éclairer !

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