La SEGA Mega Drive est la troisième console de salon dans mon parcours de joueur, après l’Atari 7800 et la SEGA Master System. Cette machine a une grande place dans mon cœur est elle a donc naturellement sa place dans ma salle retrogaming.
Bien qu’ayant restauré mon ancienne Mega Drive II PAL, j’ai décidé pour des raisons que j’ai évoquées dans un article sur le sujet de constituer ma collection de jeux sur une console US. Après pas mal de lecture et de longues heures à surveiller les enchères outre-atlantique j’ai fini par trouver mon bonheur !
Il y a eu des tas de révisions de la console, avec du matériel de plus ou moins bonne qualité, expliquant pourquoi certains modèles sont plus recherchés — et donc plus cotés — que d’autres…
Petit tour du propriétaire et explications.
High Definition Graphics : 1989 edition
Les premières révisions de SEGA Genesis sorties aux USA — jusqu’à la VA6 — comportent l’inscription « High Definition Graphics » sur la façade.
Les révisions suivantes du Model 1 n’ont plus cette inscription, puis à partir de 1992 on est passé au Model 2. Ces consoles comportant l’inscription sont recherchées car en plus d’être les modèles les plus anciens, augmentant de fait leur rareté, elles disposent de meilleurs composants internes.
Ça peut sembler surprenant au premier abord car on pourrait se dire qu’au fil du temps le constructeur aurait amélioré ses composants — ce qu’ils ont d’ailleurs fait entre la VA2 et VA3, ils ont corrigé un problème de sur-amplification du son entre les deux versions — mais en réalité c’est une problématique de coût de production de masse qui a poussé SEGA à installer des composants de moins bonne facture sur les machines post VA6. Le changement le plus notable se situe au niveau du son, qui peut être de qualité très variable selon la révision. Le Model 2 rencontre aussi des soucis d’image baveuse selon les cas.
Le fait d’avoir l’inscription sur la façade est un bon indicateur qui permet d’être à peu près certain d’avoir le meilleur modèle, mais il y a des exceptions et il vaut mieux ouvrir pour vérifier.
Challenge accepted.
Un œil sous le capot
Ouvrir la console est très simple mais il faut faire attention lorsqu’on dévisse la coque à ne pas tirer dessus trop vite car il y a un câble qui alimente la LED témoin de la mise sous tension reliant la partie supérieure et inférieure.
La diode étant fixée derrière un cache en plastique il n’est pas possible de la débrancher en tirant dessus. Deux solutions, soit on redresse les pattes de la diode et on peut défaire les câbles — en notant bien la position de la diode qui a un sens — soit on fait comme moi et on pose juste la façade sur le côté sans se prendre la tête.
Si vous voulez faire votre kéké et changer la couleur de la diode pour mettre du bleu, du rose fuchsia ou autre tuning de mauvais goût, c’est le moment !
Après avoir retiré le cache métallique, il faut chercher la puce Yamaha YM2612 qui est un excellent chip. Si c’est un YM3438, mauvaise nouvelle car le son est nettement moins bon.
Après pour savoir quel est le modèle précisément il faut faire regarder la carte dans son ensemble. Celle-ci est une VA6 d’après l’agencement et les composants présents. C’est une bonne pioche, car c’est l’une des dernières avant les changements indésirables, on a donc les corrections des erreurs de jeunesses et les composants de bonne qualité.
Voilà, on est contents on est sûr et certain qu’on va avoir du super son… en MONO
Contournement pour obtenir le son stéréo
Le petit détail qui tue c’est que la Genesis Model 1 ne délivre pas de son stéréo par la sortie arrière AV/OUT, uniquement par la sortie jack à l’avant.
En même temps dans le contexte de l’époque, les TV équipées de haut-parleurs stéréo en 1989 ça ne devait pas être très courant, logique alors de mettre du stéréo à l’avant pour la sortie destinée au casque mais pas à l’arrière pour la TV. La Model 2 à contrario a bien du stéréo à l’arrière mais n’a pas de prise casque.
N’empêche que c’est quand même dommage de s’être donné du mal pour avoir un super chip de son et de se retrouver avec du mono dans la prise SCART !
Pas de panique, notre ami Robert de chez Retrogaming Cables a pensé à nous.
Cette petite merveille faite à la main permet de récupérer le son stéréo de la prise jack frontale et de le fusionner dans le flux du câble SCART pour remplacer le mono et avoir tout qui passe par le même câble.
Selon les modèles la sortie audio du jack peut avoir de la distorsion ou ne pas être satisfaisante, il est alors possible d’aller plus loin et de faire un mod sur la console elle-même. Le son via le câble jack me convient très bien en l’état avec ce modèle, tout comme l’idée de ne pas modifier la console, donc tout va bien.
Rappel sur les contraintes NTSC
Vu qu’il s’agit d’une console américaine, c’est une console NTSC — plus de détails sur ce que ça implique dans mon article sur le sujet. Il convient donc de rappeler que son alimentation électrique doit être de 110V/60Hz. Il est donc nécessaire d’utiliser un transformateur de tension comme celui-ci pour la brancher sur le circuit électrique en Europe.
Les jeux doivent aussi être des versions US. En utilisant un moyen de contournement de region-lock comme le Game Genie, il sera possible de jouer sans problème aux jeux JP et de faire tourner avec peut-être quelques soucis techniques les jeux PAL.
La bibliothèque de jeux US étant assez conséquente et la majorité des jeux exclusivement JP sur cette console n’étant pas dans ma wishlist, j’ai estimé que la console US était le meilleur plan.
Passe-moi la manette
Les manettes de la Mega Drive ne valent pas les indétrônables pads SNES mais elles ont l’avantage d’être très robustes. Toutefois les contacts ayant un peu tendance à d’oxyder avec le temps, un petit coup de nettoyage des contacts à l’alcool peut aider à retrouver une réactivité comme au premier jour.
SEGA a eu le bon goût de ne pas region-lock ses manettes donc les manettes de toutes origines fonctionnent sur tous les types de consoles.
Mais le top du top pour jouer sur cette console reste le pad officiel 6 boutons !
Ce n’est qu’un début !
En effet avoir la console est une bonne chose pour commencer mais le plus long reste à faire : Collectionner les jeux. Je n’ai pas dans l’optique de collectionner par rapport à la rareté ou de faire une collection complète, ce qui m’intéresse est uniquement le gameplay et les titres auxquels j’ai encore aujourd’hui envie de jouer. Mon seul caprice est de vouloir des versions complètes, pour la beauté de l’objet.
Ça ne se fera pas en un jour mais il faut savoir donner le temps au temps…
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